Planter un arbre
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Plantation : Quand et comment faut-il planter un arbre ?

Planter un arbre est un acte noble et bénéfique à de nombreux égards, mais, pour en tirer un maximum de bénéfices, il est nécessaire de tenir compte de différents facteurs qui peuvent influencer le développement de la plante.

Pour bien exécuter la plantation des arbres et assurer leur pleine croissance, il est donc essentiel de suivre certaines indications. Découvrez ici quand et comment bien planter un arbre !

L’essentiel à savoir avant de planter un arbre

Le bon développement d’un arbre requiert de réunir des conditions propices à son épanouissement. Il ne suffit donc pas de mettre un jeune plant en terre pour espérer avoir un bon résultat. Pour lui assurer une santé optimale, il est idéal d’identifier les paramètres favorables à sa croissance.

Vous devez également tenir compte des fonctions que l’arbre doit remplir. Il peut s’agir de créer de l’ombrage dans un jardin, de purifier l’air d’une habitation, de donner des fruits, etc. Ces éléments peuvent en effet amener à faire des choix spécifiques au moment de la plantation.

La meilleure période pour planter un arbre

L’automne est la meilleure période pour planter un arbre, car la température du sol y est propice à une bonne reprise des jeunes plants mis en terre. Les arbres qui sont plantés au cours de cette période bénéficient des pluies hivernales pour mieux s’enraciner dans le sol.

Il convient mieux pour les arbres à feuilles caduques d’être plantés dans la période de novembre à fin avril. Par contre, il est préférable de planter les arbres à feuilles persistantes entre septembre et octobre pendant que le sol est encore chaud.

Bien qu’il soit tout à fait possible de planter des arbres au printemps, il importe de s’assurer que le sol est bien dégelé. Le sol doit en effet être suffisamment sec pour recevoir un arbre à racines nues et permettre un bon enracinement.

Les arbres en conteneur ou en motte peuvent être plantés sur la période allant du dégel printanier au gel du sol en fin d’automne. En d’autres termes, ils peuvent être mis en terre presque toute l’année. Toutefois, il est vivement déconseillé de planter en période de gel intense ou de sécheresse.

Le choix du type d’arbre

En plus de la période adaptée pour la plantation, il est nécessaire de savoir à quoi va servir l’arbre (protéger des bruits ou du vent, servir d’abri, apporter de la valeur à une propriété, etc.). Le choix du type d’arbre doit notamment se baser sur des critères liés à l’environnement de la plantation.

En effet, certains paramètres assez simples, mais utiles peuvent aider à faire le choix convenable du type d’arbre à planter. Entre autres, on peut prendre en compte :

  • Les besoins de l’arbre en soleil et en eau ;
  • La richesse ou non du sol de plantation en éléments nourrissants pour l’arbre ;
  • La taille et la forme de l’arbre une fois à maturité ;
  • La possibilité que l’arbre soit bloqué par des installations à proximité (murs, fils électriques, autres végétaux, etc.) pendant sa croissance.

De même, les arbres n’ont pas la même résistance aux conditions climatiques. Le choix d’un type d’arbre au détriment d’un autre doit donc dépendre de la nature du milieu dans lequel il est censé évoluer jusqu’à sa maturation. Il est ainsi préférable d’opter pour des plantes locales.

Comment planter un arbre : les étapes à suivre

Un arbre acheté est généralement livré en conteneur ou avec les racines nues. Vous devriez faire la plantation des arbres le plus rapidement possible à partir du moment de la réception du plant dans le but d’éviter l’assèchement des racines.

Si pour une raison quelconque, il n’est pas possible de planter l’arbre immédiatement après son acquisition, il est recommandé, pour un arbre à racines nues, de le praliner. Ce traitement consiste à tremper ses racines dans une bassine de pralin pendant une trentaine de minutes environ.

Jeunes pousses arbre
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Le pralin est mélange d’argile et de bouse de vache. Si vous recevez plutôt des arbres livrés en motte ou en conteneur, mettez-les temporairement à l’abri du vent et du soleil. Il est aussi essentiel de garder la motte bien humide en la trempant dans une bassine pleine d’eau par exemple.

Le choix de l’emplacement pour planter un arbre

Pour choisir l’emplacement pour planter un arbre, il est nécessaire de tenir compte de son potentiel de croissance et de l’espace qu’il occupera à maturité. Le plus souvent, les arbres d’ornement atteignent des dimensions importantes et occupent donc plus d’espace.

Prévoyez un espacement conséquent entre les plants s’il y en a un certain nombre sur le terrain. Un espacement de sécurité doit pareillement être respecté par rapport aux installations de l’entourage. Cette distance permet de les préserver et d’éviter d’éventuels encombres à la croissance de l’arbre.

Pour la hauteur, mais aussi pour la lumière, il est préférable de choisir un emplacement à ciel ouvert.

La préparation du trou de plantation

Après le choix de l’emplacement, on peut commencer à creuser un trou pour la plantation. La profondeur du trou doit correspondre à la hauteur de la motte et être environ 3 fois plus large que cette dernière.

En moyenne, le trou peut avoir un diamètre de 60 cm avec une profondeur de 1 m environ. Pour délimiter le diamètre, vous pouvez utiliser une ficelle attachée à un piquet positionné au centre du trou. Prenez la bonne longueur sur la ficelle et faites un tour en traçant un cercle sur le sol.

À l’aide d’une pelle, creusez le trou et utilisez une tige témoin pour mesurer la progression jusqu’à atteindre la bonne profondeur. Une fois le trou creusé, pensez à mouiller son fond et à l’ameublir avec une fourche afin qu’il soit bien aéré. Ajoutez ensuite une couche de terreau sur le fond du trou.

Le tuteurage

Cette opération consiste à implanter dans le trou une tige bien solide censée guider le jeune arbre pour sa croissance sur les premiers mètres. On peut notamment se servir d’une tige en bois.

Toutefois, il est préférable d’utiliser une barre en métal plus résistante, car le tuteur est censé rester implanté plusieurs mois, le temps que l’arbre puisse bien s’enraciner.

Le but est de fournir au jeune arbre un maximum de résistance face aux vents forts qui peuvent rompre les racines encore fragiles et peu profondes. Par ailleurs, il y a différentes configurations possibles pour la mise en place du tuteur.

Il peut être disposé soit verticalement ou de façon oblique par rapport à l’arbre. Néanmoins, quelle que soit la configuration choisie, l’essentiel est que le tuteur soit solidement implanté dans le sol pour soutenir le tronc de l’arbre auquel il est soigneusement attaché.

Notez que le tuteur doit être implanté dans le trou avant l’arbre pour éviter d’endommager les racines.

L’habillage des racines

Cette étape essentielle pour les arbres livrés avec les racines nues consiste à tailler le bout des racines les plus grosses et de celles endommagées.

L’habillage des racines favorise une bonne reprise après plantation. Le sol bien nourri, le système racinaire se régénère plus facilement et l’arbre acquiert une meilleure résistance avec le temps.

Le dépotage pendant le processus de plantation des arbres

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Il faut sortir la motte du pot avant la plantation des plants livrés en pot. Le plus souvent, il suffit de retourner le pot et de frapper délicatement le fond pour dégager la motte.

Si la motte ne sort pas aisément, vous pouvez appliquer de légères pressions sur la face latérale du pot. Elles provoquent une réduction de l’adhérence entre le pot et la motte qui facilite le dépotage.

Il convient ensuite d’examiner l’aspect des racines. Si elles forment un chignon ou si elles s’entremêlent en boule, c’est le signe que le plant a passé un long moment dans le pot. Les racines n’ayant pas assez d’espace ont donc tourné en rond à l’intérieur.

Il est primordial que les racines s’étendent convenablement après la plantation au risque que le jeune arbre soit sectionné au niveau du collet par un simple coup de vent. Il faut donc démêler le chignon ou, au besoin, tailler certaines parties des racines pour qu’elles s’étendent bien.

Installer le jeune arbre en terre

Disposez l’arbre dans le trou de manière à bien étaler les racines sur le fond du trou. Assurez-vous que le tronc de l’arbre est bien vertical et que la motte est stabilisée sur le fond. Le cas échéant, utiliser un surplus de terreau mélangé à des engrais organiques pour bien niveler les côtés.

Combler le trou et tasser convenablement

Décompactez la terre provenant du trou et mélangez-la avec du terreau et un peu de compost. Utilisez ensuite le mélange obtenu pour combler le trou en tassant régulièrement avec les pieds. À cette étape, il faut faire attention à ne pas enterrer le point de greffe.

Après avoir bien tassé le trou de la plantation et fixé le tuteur au tronc de l’arbre, il est conseillé de modeler une cuvette d’arrosage autour du tronc. Cette action a pour rôle d’empêcher le ruissellement de l’eau d’arrosage et donc de limiter la pousse de mauvaises herbes aux alentours.

L’ajout du paillis

Il est vivement recommandé de disposer une couche d’environ 10 cm de paillis autour de l’arbre pour conserver l’humidité du sol. Cette couche de paillis permet une bonne isolation du sol et le protège contre le soleil et le vent.

Il faut toutefois veiller à ne pas encombrer l’arbre en particulier au niveau de son tronc en prévoyant un léger espacement d’environ 15 cm.

La nécessité de l’arrosage durant les premiers mois

Les premières semaines après la plantation des arbres, arrosez abondamment le jeune arbre pour lui fournir un apport en eau suffisant pour amorcer son développement. Si l’arbre est planté en automne, les pluies de l’hiver favorisent aussi sa croissance.

Cette disponibilité naturelle en eau n’exclut pas l’exécution d’un arrosage vigoureux de temps en temps. Inspectez souvent l’état des feuilles pour voir si elles fanent ou si elles sont bien vertes. Après avoir planté un arbre, la mise en place d’un bon plan d’entretien avec les services d’un paysagiste professionnel permet d’assurer sa survie.